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KAREN CHERYL

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L'enfance
La petite Isabelle naît un 19 juillet, à Saint-Germain-en-Laye. Ses parents sont exploitants agricoles, et elle passera donc son enfance à la ferme, entourée par des animaux de toutes sortes(1). Petite fille, elle voulait être médecin. Mais en grandissant, elle prendra goût à la musique au contact de son oncle maternel qui l'initiera à la batterie. Plus tard, tout en poursuivant de brillantes études qui la mèneront jusqu'au baccalauréat, elle se perfectionnera dans l'étude de cet instrument à l'école de Kenny Clark et remportera haut-la-main le premier prix à son examen de sortie.

Le pied à l'étrier
Avec sa sœur Sophia et quelques amis, la jeune Isabelle fonde un petit groupe musical et enregistre une cassette, qu'elle envoie pleine d'espoir à différentes maisons de disques. La bande finit par arriver entre les mains de Humbert Petrucci (plus connu dans le métier sous le pseudonyme de Mémé Ibach), qui contribua entre autres à lancer Sheila. Isabelle rencontre Mémé qui accepte de lui faire faire un bout d'essai, lequel s'avèrera concluant. Le premier contrat est signé le 25 avril 1974, jour historique s'il en est. Mémé donne à Isabelle son premier nom d'artiste : Carène Chéryl (d'après deux prénoms américains en vogue à cette époque), et n'hésite pas à vendre sa Lincoln Continental pour payer les frais de production du premier 45 tours de la future vedette. Sa première chanson s'intitule " Garde moi avec toi ".
Premiers succès
Le 6 janvier 1975, Carène fait sa première apparition télévisée sous la houlette de Michel Drucker. Immédiatement, son talent et son professionnalisme emportent l'adhésion du public, et les invitations se multiplient à la radio, à la télévision et dans les magazines. " Garde moi avec toi " gagne les sommets des hit-parades et finira disque d'or, avec plus de 450 000 exemplaires vendus. La renommée de Carène franchit les frontières de l'Hexagone. Elle se rend à plusieurs reprises en Belgique, en Allemagne et en Suisse. Fort de ce résultat encourageant, Mémé Ibach fait enregistrer d'autres chansons à la jeune Carène, qui seront toutes autant de succès et que le Matelot Jambon fredonne toujours avec nostalgie dans sa porcherie en se brossant la couenne : " Ma vie n'appartient qu'à toi ", " Aimée ou amoureuse ", " Samedi dimanche et fêtes ", etc. Cette première période de la vie d'artiste de Carène sera couronnée par la sortie de deux merveilleux 33 tours.

L'invasion du disco
En 1978, Mémé Ibach décide de faire coller la carrière de Carène au nouveau genre musical en vogue : le disco. Son prochain album sera chanté en anglais, et son nom d'artiste retrouvera l'orthographe originelle qui avait inspiré Mémé : Carène Chéryl devient Karen Cheryl. Elle change totalement de look pour s'adapter à ce nouveau style. C'est à partir du mois d'octobre de cette année que Karen présentera ses nouvelles chansons à la télévision. Le dynamique " Sing to me mama " devient numéro 1 en moins de trois semaines. Le célèbre corégraphe Amadéo est engagé pour régler les prestations scéniques de Karen, dans lesquelles elle est désormais accompagnée par quatre danseurs. Le succès déferle sur l'Europe entière. Un second album suivra dans la même veine, avec des titres aussi entraînants et inoubliables que " Tchoo tchoo " ou " Show me you're man enough ". Au cours de l'été 1980, Karen connaît une sorte de consécration en étant la vedette d'un " Numéro 1 " de Maritie et Gilbert Carpentier. On lui demande pour cela d'enregistrer deux de ses titres en français spécialement pour cette émission : ce seront les fameux " La marche des machos " et " Chante pour nous mama "(2). L'émission atteint des sommets d'audience. " Karen Cheryl est la plus grande show-woman française " : ce n'est pas le Matelot Jambon qui a fait cette déclaration à l'époque(3), mais Alain Delon en personne ! Autre consécration, Karen tourne un roman-photos pour Télé-Poche, passage obligé du vedettariat dans lequel se sont illustrés avant elle Michel Creton, Roger Borniche ou Jean-Claude Pascal. Suite au succès de ce " Numéro 1 ", Karen enregistre un nouvel album de chansons en français, où le romantisme de " Si " le dispute au rythme endiablé de " Docteur menteur ".
De succès en succès
Au début des années 80, Karen confirme son retour à la chanson française en enregistrant " Les nouveaux romantiques ", encore dans toutes les mémoires aujourd'hui, et qui est l'adaptation d'un tube italien. Après l'enregistrement de ce 45 tours, Karen s'accorde quelques vacances bien méritées en Méditerranée. Le disque sort à la rentrée 1981, et c'est à nouveau un succès fulgurant qui se soldera au final par un disque de platine. Au début de l'année suivante, un nouveau 33 tours de chansons inédites sortira à la plus grande joie de tous les fans de Karen. Il contient la fameuse chanson " Je me souviens ", hommage à Claude François qui fut l'une des idoles de la chanteuse durant son adolescence(4). La suite voit s'enchaîner toute une série de tubes aussi célèbres que " Oh chéri, chéri ", " Twister ma peine ", " Pense à moi quand même ". Mais l'émergence des radios libres va porter un peu d'ombre à la carrière de Karen, car les messieurs qui décident de la programmation musicale sur ces stations lui préfèrent d'autres artistes, ou soi-disant tels. Pour contrer cette malveillance intentionnelle, Karen recible son public et sort au moment des fêtes de fin d'années 1983 un disque de chansons enfantines. C'est dans le courant de 1984 que cette nouvelle orientation prendra toute son ampleur. Karen fera même ses premiers pas au cinéma en interprétant le rôle d'une fée dans le film " J'ai rencontré le Père Noël ". Le tournage sera très éprouvant pour Karen, car il lui faudra passer presque sans transition des glaces de la Laponie à la touffeur du Sénégal. Ce tournage marquera le début d'une période de brouille avec Mémé Ibach, qui n'apprécie guère de ne pas avoir été consulté lors de cette prise de décision. Quoi qu'il en soit, Karen continue par la suite à donner des galas et à animer des émissions de télévision comme " Destination Noël ". L'année 1984 s'achève en apothéose au cours d'un spectacle pour enfants donné sous chapiteau au Champ de Mars, et dont les 10 représentations se joueront à guichet fermé.
Changement de cap
Karen ayant été plébiscitée par tous les jeunes téléspectateurs dans son rôle d'animatrice, TF1 lui propose d'aller plus loin dans cette voie et d'assurer la présentation des émissions pour la jeunesse du mercredi après-midi. Ce sera le début d'une longue série de " Vitamine ". Ces occupations n'empêchent pas Karen de créer son propre label et d'enregistrer un nouveau titre " Amore mio ", dont elle fera la promotion durant les vancances. À la rentrée 1985, elle acceptera de parrainer le lancement d'une poupée baptisée Golden Girl, et enregistrera un 45 tours portant ce titre. Débordée par ses activités qui portent ombrage à sa vie privée, Karen décide alors de se retirer quelque temps de la scène publique, au grand dam de tous ses fans. Ces derniers devront attendre un an avant de la retrouver, au printemps 1987, et pouvoir enfin commencer à revivre. Karen interprète à nouveau un rôle de fée dans une série tournée pour RTL télévison et intitulée " La lucarne d'Amilcar ", dont elle enregistrera le générique sur 45 tours. La série sera diffusée ultérieurement sur la chaîne française M6. Karen prépare également de nouvelles chansons en collaboration avec sa sœur, mais à un rythme beaucoup plus posé que par le passé. Entre théâtre et télévision
C'est en 1989 que ce travail aboutira à la production d'un nouveau 45 tours comprenant les deux chansons " Où sont les anges " et " Pagaille ". Sans atteindre les mêmes sommets que les précédents, ce sera tout de même un beau succès d'estime. Au mois de novembre, Karen étrenne son nouveau look dans l'émission " Sacrée soirée ". Elle se diversifie en participant à des activités aussi variées que le bicentenaire du Moulin Rouge avec Michel Drucker, le parrainage de la première radio libre polonaise, ou encore " Les Grosses Têtes " de l'ineffable Philippe Bouvard. Ce sera ensuite la réconciliation avec Mémé Ibach qui entraînera la sortie d'un nouveau disque " Serious love ", dont Karen enregistrera l'année suivante une version française sous le titre " L'amour fou ". C'est alors que Karen va connaître une expérience toute nouvelle pour elle : on lui propose en effet de monter sur les planches non plus pour chanter, mais pour jouer la comédie. Elle tiendra ainsi durant 2 mois, le temps de 60 représentations de la pièce " Chacun pour moi ", le rôle d'une sympathique animatrice de télévision devant un public et une critique conquis. C'est à ce moment que Karen est contactée pour devenir la présentatrice d'un jeu au concept interactif tout nouveau pour l'époque. Il s'agit bien entendu du célèbre " Hugo délire ", un divertissement au cours duquel les candidats doivent guider un petit lutin sur leur écran de télévision en pianotant sur les touches de leur téléphone. Le charme et la personnalité de Karen ne seront évidemment pas pour rien dans l'engouement immédiat qu'a connu ce jeu.

Sitcom et maternité
Après " Hugo Délire ", Karen va poursuivre sa carrière dans le domaine de la télévision, mais dans un genre tout différent : celui de la série télévisée. Elle va en effet incarner un personnage récurrent dans la sitcom " Les filles d'à côté ". Elle devra interrompre momentanément cette activité pour donner le jour à un petit Oscar au mois d'août 1995(5). Depuis 1998, elle présente une émission de radio sur Europe 1 et joue dans une autre sitcom intitulée " Ma voyante préférée ". Bien qu'elle assure avoir tiré un trait sur sa carrière de chanteuse, on a pu revoir Karen dans plusieurs émissions récentes consacrées à l'histoire de la chanson française, et illustrées par quelques extraits (hélas trop brefs) de ses prestations télévisées des années 70 et 80. Alors, à quand maintenant une rediffusion de son quasi mythique " Numéro 1 " ou d'autres émissions qu'elles a illuminées de sa présence et de sa voix à l'époque ?

 

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